WP4 : Applications de support aux traitements et à la prévention
Dans les domaines de l'informatique et de l'intelligence artificielle, différentes initiatives ciblant la santé mentale ont vu le jour ces dix dernières années. En particulier, il existe un grand nombre d'applications mobiles qui facilitent l’application des TCC, l'entraînement à la méditation en pleine conscience ou la surveillance de patients ayant développé un épisode dépressif. Cependant, les preuves de l'efficacité de ces applications sont encore mitigées. Parallèlement, quelques études scrutent les réseaux sociaux, notamment pour la détection précoce de la dépression, mais se limitent à des utilisations classiques des techniques d’intelligence artificielle sur les réseaux sociaux. L’objectif du projet est de proposer de nouvelles applications informatiques pour le traitement des troubles psychotiques et anxiodépressifs (WP1 et WP2), et la prévention des troubles addictifs par analyse des réseaux sociaux (WP3).
Le projet a pour but de développer des applications avec un objectif double. D’abord pour proposer aux patients une évaluation écologique de certains symptômes tels les Hallucinations Auditives Verbales (HAV) dont leur fréquence et sévérité varient considérablement d’un jour à l’autre et même lors d’une même journée. Cette évaluation de type "Ecological Momentary Assessment" (EMA) sera insérée comme outil d’évaluation dans le projet du WP1 Tâche 2. Aussi, des applications mobiles seront développées dans le cadre du suivi des patients et la facilitation de la mise en oeuvre des interventions adjuvantes (par exemple, APA, méditation ; cf. WP1 Tâche 2 et WP2 Tâche 3) en se basant sur des propositions existantes, en particulier la Virtual Mental Health Care App développée par les membres du GREYC (UMR 6072). D’autre part, en lien avec le service d’addictovigilance, une plateforme de veille des risques addictifs sur Twitter sera mise en place qui permettra de détecter automatiquement des groupes et des pratiques à risques. Cette plateforme sera associée à un agent artificiel de type chatbot dont le but sera de sensibiliser les utilisateurs des réseaux sociaux aux risques addictifs.
Un prototype d'application de l'auto-évaluation des HAV (MIMO) a été créé. Une publication est en révision et une thèse a débuté sur la thématique de la prédiction des risques de récidive suicidaire soumis à financement (projet VIGILANSIA). Un projet de plateforme de veille des risques addictifs sur Twitter (détection) incluant un agent artificiel d'échange est à l'étude ainsi que la mise en place d’une plateforme patient-soignant s’interfaçant avec le dossier médical du patient et une collecte de base de données.